Wiko, le nouveau géant franco-chinois du mobile

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Inconnue il y a encore deux ans, la marque Wiko occupe aujourd’hui la deuxième place sur le marché français des smartphones, derrière le géant Samsung mais devant l’ogre Apple. Son concept ? Proposer des mobiles au rapport qualité-prix imbattable vendus sans abonnement. Cette stratégie a permis à la société de surfer sur la démocratisation des offres sans engagement, impulsée par l’arrivée sur le marché des opérateurs de Free Mobile. Résultat : les portables vendus nus représentent à peu près la moitié du marché aujourd’hui.

Fondée en 2011 à Marseille, Wiko avait déjà écoulé plus de trois millions d’appareils en France en septembre 2014. On ne compte même plus les nouveaux modèles qui inondent le marché, à l’image du Wiko Kite, qui donne accès à la 4G pour 99 euros sans abonnement ou des modèles Lenny et Bloom. Et lors du dernier salon MWC de Barcelone, la start-up a imité les grands du secteur en dévoilant son tout premier concept de montre connectée, la Wiko Watch. Retour sur la success-story de ce petit poucet provençal devenu un acteur majeur de la téléphonie.

La qualité au meilleur prix

La recette du succès de Wiko est simple : elle allie le savoir-faire français en termes de marketing, et la puissance de frappe industrielle des Chinois. En effet, si la startup est basée à Marseille, elle est détenue à 95 % par le fabricant de téléphones chinois Tinno. Un système qui n’étonne personne à l’heure où la plupart des smartphones sont construits dans l’Empire du Milieu. La partie créative est assurée par les équipes françaises, et Tinno s’occupe simplement d’assembler les différents appareils de la marque selon les cahiers des charges qui lui sont fournis. Au final, c’est cette stratégie qui permet à Wiko de proposer des smartphones qui répondent parfaitement aux besoins des consommateurs français à des prix ultra-attractifs.

Wiko vend 70% de ses produits dans la grande distribution, et séduit de plus en plus de clients. Les adeptes de la marque sont aussi bien les jeunes, habitués à changer de portable régulièrement, que des consommateurs plus âgés, qui recherchent des appareils simples mais offrant tous les services qu’on attend d’un smartphone (Internet en 4g, capteur photo standard…). Si l’idée de Laurent Dahan, président et fondateur de la société, de concurrencer les géants du secteur paraissait farfelue il y a quatre ans, c’est devenu une réalité aujourd’hui. Ainsi, la société est passée de trois salariés en 2011, à 17 en 2012, puis 50 en 2013, avant d’atteindre quasiment les 120 employés en 2014. Elle en espère recruter pour porter ses effectifs à 160 en 2015. Ainsi, la moyenne d’âge de l’open space situé dans le centre-ville de Marseille tourne autour des 30 ans seulement.

L’autre raison qui explique le raz-de-marée provoqué par Wiko sur le marché du mobile, c’est sa façon de communiquer. Pas question pour la marque de dépenser des millions dans de grosses campagnes de publicité, elle a choisi la modernité en privilégiant les coups d’éclat sur le web. Régulièrement, elle lance des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux ou les sites spécialisés. Elle peut par exemple collaborer avec un blogueur ou un Youtubeur, pour faire gagner des téléphones, et ainsi créer le buzz sans se ruiner à chaque lancement de produit. C’est cette méthode qui devrait être appliquée au moment de la commercialisation de la première montre connectée de la marque, la Wiko Watch, qui devrait débarquer dans le courant du printemps. Après la Pebble Time ou la Withings Activité Pop, elle devrait faire fureur sur le marché des montres connectées grâce à un prix bien plus attractif que celui de l’Apple Watch. Il n’a pas encore été communiqué mais devrait se rapprocher des 150 euros.

On se demande désormais où s’arrêtera Wiko, partie pour bouleverser durablement le marché des téléphones mobiles.

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