Test : Wiko Ridge 4G, un bon smartphone 4G fin et élégant à moins de 250 euros

Test : Wiko Ridge 4G, un bon smartphone 4G fin et élégant à moins de 250 euros

Le Ridge 4G est le premier smartphone de Wiko intégrant un processeur Qualcomm. Est-il pour autant à la hauteur ? Réponse.

la promesse

Wiko nous promet un smartphone 4G ultra performant intégrant, et c’est une première pour la marque Française, une puce signée Qualcomm : un snapdragon 410. Un CPU modeste mais bien équilibré et qui a largement fait ses preuves. Le tout, pour 230 euros. Que vaut-il ?   

la réalité

Wiko mise ici sur le design et c’est plutôt réussi. Le Ridge 4G est un beau smartphone, sa coque arrière au revêtement « peau de pêche » (qui n’est pas sans nous rappeler un certain One Plus One) est agréable au toucher et ses lignes en aluminium procurent une sensation de robustesse.

Avec ses 125 grammes, ce Ridge 4G est un véritable poids plume, il se place parmi les smartphones les plus légers de sa catégorie. Seule ombre au tableau pour le design de ce smartphone, son bouton de volume +/- trop petit. On a donc parfois du mal à l’ajuster facilement.

Un écran de 5 pouces réactif

Avec sa résolution HD (1280 x 720 px), son écran offre une qualité d’image satisfaisante et apporte un confort appréciable pour tous les types d’usages (surf web, vidéos, jeux..). En extérieur sa luminosité plus que correcte (515.00cd/m²) le rend parfaitement lisible au soleil. Plutôt résistant pour un smartphone d’entrée de gamme, l’écran de ce Ridge 4G bénéficie du traitement Corning Gorilla Glass 3, un vrai plus.

Le premier Snapdragon chez Wiko

Son processeur Snapdragon 410 cadencé à 1,2 GHz et sa mémoire vive de 2 Go lui confèrent une grande fluidité. Sans doute aussi grâce à son écran HD moins gourmand en ressources que les dalles Full HD (1920×1080). Les jeux lourds tournent sans saccade (32.6 images par seconde sur Epic Citadel en ultra haute définition) et nous n’avons noté aucun ralentissement majeur en usage multitâches. Il reste toutefois moins puissant que le Blade S6 de ZTE, vendu au même prix et équipé comme lui d’un écran de 5 pouces HD (720p).

Comme son nom l’indique, le Ridge 4G est compatible… 4G, de catégorie 4. Ce qui lui permet d’atteindre les 150 Mb/s. Le smartphone dispose également d’un deuxième emplacement pour carte SIM pour les utilisateurs en ayant l’utilité. L’ajout d’une seconde SIM se fera, en revanche, au détriment de l’extension du stockage (voir plus bas). L’emplacement peut en effet accueillir, au choix, une seconde carte SIM ou une carte MicroSD.

Un objectif signé Sony

Coté photo, le capteur principal de ce Wiko est un 13 mégapixels signé Sony. Performant, il réalise des clichés de bonne qualité : les couleurs sont bien gérées et les détails sont nets. Le rendu se dégrade en basse lumière, un grand classique parmi les smartphones d’entrée de gamme.

Pour la partie vidéo, il propose une prise de vue HD 1080p qui offre une bonne qualité d’image (quoique légèrement saccadé) pour un modèle à moins de 250 €.

Batterie : pas mal pour de l’entrée de gamme

Concernent l’autonomie de ce Wiko Ridge 4G, elle est plutôt satisfaisante pour un smartphone d’entrée de gamme : 7h35 lors de notre test d’autonomie polyvalente particulièrement exigeant, 10h06 en lecture vidéo et près de 22h en communication, ce qui le place dans la moyenne haute des smartphones de sa catégorie.

À noter, Wiko a implémenté une surcouche graphique nettement plus travaillée que celle d’Android 4.4 de base, notamment via des icônes au look plus actuel. Fidèle à ses habitudes, Wiko ne livre aucun utilitaire avec son smartphone, ce qui a le mérite de ne pas surcharger la mémoire interne de 16 Go (12 Go disponibles). Il est possible d’étendre cette capacité par le biais d’une carte MicroSD.

le verdict

Abordable (230 €), le Wiko Ridge 4G est une bonne surprise. Son design élégant et son capteur photo de 13 Mpix de bonne qualité font mouche. Et son écran 5 pouces HD bénéficie du Corning Gorilla Glass 3, ce qui est un vrai plus. Seul point faible : le bouton de volume qu’on aurait aimé plus grand. Face à ce Wiko Ridge 4G se dresse notamment le ZTE Blade S6, équipé lui d’un Snapdragon 615 plus puissant et plus performant en 3D. Le Ridge 4G lui est supérieur (de peu) en termes d’affichage. On optera pour l’un ou l’autre en fonction de ses priorités.

Wiko, le nouveau géant franco-chinois du mobile

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Inconnue il y a encore deux ans, la marque Wiko occupe aujourd’hui la deuxième place sur le marché français des smartphones, derrière le géant Samsung mais devant l’ogre Apple. Son concept ? Proposer des mobiles au rapport qualité-prix imbattable vendus sans abonnement. Cette stratégie a permis à la société de surfer sur la démocratisation des offres sans engagement, impulsée par l’arrivée sur le marché des opérateurs de Free Mobile. Résultat : les portables vendus nus représentent à peu près la moitié du marché aujourd’hui.

Fondée en 2011 à Marseille, Wiko avait déjà écoulé plus de trois millions d’appareils en France en septembre 2014. On ne compte même plus les nouveaux modèles qui inondent le marché, à l’image du Wiko Kite, qui donne accès à la 4G pour 99 euros sans abonnement ou des modèles Lenny et Bloom. Et lors du dernier salon MWC de Barcelone, la start-up a imité les grands du secteur en dévoilant son tout premier concept de montre connectée, la Wiko Watch. Retour sur la success-story de ce petit poucet provençal devenu un acteur majeur de la téléphonie.

La qualité au meilleur prix

La recette du succès de Wiko est simple : elle allie le savoir-faire français en termes de marketing, et la puissance de frappe industrielle des Chinois. En effet, si la startup est basée à Marseille, elle est détenue à 95 % par le fabricant de téléphones chinois Tinno. Un système qui n’étonne personne à l’heure où la plupart des smartphones sont construits dans l’Empire du Milieu. La partie créative est assurée par les équipes françaises, et Tinno s’occupe simplement d’assembler les différents appareils de la marque selon les cahiers des charges qui lui sont fournis. Au final, c’est cette stratégie qui permet à Wiko de proposer des smartphones qui répondent parfaitement aux besoins des consommateurs français à des prix ultra-attractifs.

Wiko vend 70% de ses produits dans la grande distribution, et séduit de plus en plus de clients. Les adeptes de la marque sont aussi bien les jeunes, habitués à changer de portable régulièrement, que des consommateurs plus âgés, qui recherchent des appareils simples mais offrant tous les services qu’on attend d’un smartphone (Internet en 4g, capteur photo standard…). Si l’idée de Laurent Dahan, président et fondateur de la société, de concurrencer les géants du secteur paraissait farfelue il y a quatre ans, c’est devenu une réalité aujourd’hui. Ainsi, la société est passée de trois salariés en 2011, à 17 en 2012, puis 50 en 2013, avant d’atteindre quasiment les 120 employés en 2014. Elle en espère recruter pour porter ses effectifs à 160 en 2015. Ainsi, la moyenne d’âge de l’open space situé dans le centre-ville de Marseille tourne autour des 30 ans seulement.

L’autre raison qui explique le raz-de-marée provoqué par Wiko sur le marché du mobile, c’est sa façon de communiquer. Pas question pour la marque de dépenser des millions dans de grosses campagnes de publicité, elle a choisi la modernité en privilégiant les coups d’éclat sur le web. Régulièrement, elle lance des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux ou les sites spécialisés. Elle peut par exemple collaborer avec un blogueur ou un Youtubeur, pour faire gagner des téléphones, et ainsi créer le buzz sans se ruiner à chaque lancement de produit. C’est cette méthode qui devrait être appliquée au moment de la commercialisation de la première montre connectée de la marque, la Wiko Watch, qui devrait débarquer dans le courant du printemps. Après la Pebble Time ou la Withings Activité Pop, elle devrait faire fureur sur le marché des montres connectées grâce à un prix bien plus attractif que celui de l’Apple Watch. Il n’a pas encore été communiqué mais devrait se rapprocher des 150 euros.

On se demande désormais où s’arrêtera Wiko, partie pour bouleverser durablement le marché des téléphones mobiles.